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Projet d'établissement

Convention schématisée de 1997
2006 La troisième actualisation
Présentation de l'équipe
Admission
Modules
Repas
Les Camps
Intervention de la psychologue

 

CONVENTION SCHEMATISEE DE 1997

Pour une durée indéterminée
LA MISSION : Accompagner vers l’autonomie sociale et l’insertion
LA PRISE EN CHARGE : initiation et sensibilisation à la vie active
Durée : 3 ans à partir de la date d’entrée qui peut être prolongée de 1 à 2 ans

Bénéficiaires :
28 adultes (10 pour le SAVS) porteurs de handicap mental ou psychique, des deux sexes, âgés de 20 à 30ans, domiciliés en Gironde. . Titulaires de l’A.A.H.. Orientés par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes handicapées
Personnes possédant un potentiel d’autonomie, déclarées inaptes au travail

Il n’est pas fondé à accueillir :

 

2013 La quatrième actualisation

Vingt trois ans se sont écoulés depuis l'ouverture de l’accueil de jour AD'APPRO; six depuis la troisième actualisation du projet de cet établissement. Dix depuis l’ouverture du nouveau service d’accompagnement à la vie sociale : le SAVS
Cette quatrième actualisation est l’expression d’une volonté associative et celle d’une équipe qui poursuit sa réflexion sur la qualité du service rendu aux usagers qui lui sont confiés et qui souhaitent adapter sans cesse le dispositif institutionnel au plus près des besoins des personnes accueillies et dans le respect de l’environnement administratif. Elle est l’occasion de revisiter les pratiques de chacun afin d’y apporter les adaptations nécessaires, les transformations souhaitées, des modes d’évaluation fiables, de trouver les coordinations nécessaires entre l’Association, l’équipe, les usagers, leurs familles, les partenaires. La mise en place de l’évaluation interne et externe permettra d’éclairer les points forts ou à travailler.
Ici, l’engagement professionnel concerté, l’éthique revendiquée et validée par une charte, la formation continue, l’initiative et la convivialité renforcent la cohésion de l’équipe et contribuent au dynamisme de l’action menée en faveur de chaque usager.
Ce projet rappelle le principe de considérer la personne en situation de handicap dans sa globalité et entretient la nécessité de sa participation individuelle et collective. La volonté de mettre en place un module spécifiquement centré sur la sexualité participe de la volonté affichée d’aborder les pans essentiels à l’expression d’une véritable autonomie personnelle et d’une citoyenneté reconnue.

PRESENTATION DE L'EQUIPE

Madame LOZE Marie-Jeanne
Agent d’entretien à mi-temps

Madame BOISARD Dominique
Educatrice Spécialisée : responsable de l'atelier Polyvalent et du SAVS

Monsieur BUGNET Didier
Educateur Technique Spécialisé, responsable de l'atelier Menuiserie

Madame BERAUD Anna
Educatrice Technique spécialisée, responsable de l'atelier Cuisine

Monsieur FRESTEL Richard
Educateur Spécialisé, responsable de l'atelier Créativité

Madame QUESADA Muriel
Educatrice spécialisée : responsable du SAVS

Madame REVAH Danielle
Secrétaire comptable à mi-temps

Madame FORTIN Aurélie

Psychologue clinicienne à mi-temps


Sous la direction de Monsieur BEAUCHE Jacques, Directeur des Etablissements

L’ADMISSION:

 

1- Ses critères:
- L'Etablissement AD'APPRO accueille en semi internat 28 personnes adultes handicapées mentales (hommes et femmes). Elles sont âgées de 20 à 30 ans et perçoivent l'Allocation Adulte Handicapée (A.A.H.). Cette allocation sert à l’organisation d’activités d’autonomie (camps adaptés, expériences de vie,...).

- Le SAVS propose un travail d’accompagnement vers l’autonomie au logement pour 8 d’entre elles.
Les usagers sont orientés par la CDAPH :Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées .

La Convention du 16 Juin 1997 cosignée par le Président du Conseil Général de la Gironde et par la Présidente de l'Association indique le cadre administratif et social de L’Etablissement .

2- Les indications :
Il est fondé à accueillir des personnes possédant un potentiel d’autonomie, déclarées inaptes au travail.


3- Les contre-indications :

Il n’est pas fondé à accueillir :
- Les personnes atteintes d'une déficience sévère
- Les personnes gravement handicapées physiquement
- Les malades mentaux non stabilisés fréquentant un hôpital de jour à temps partiel ou hébergés dans un Etablissement de soins.
En aucun cas, AD'APPRO ne peut servir de solution d'attente de places disponibles en E.S.A.T.

4- Ses modalités:
Les candidatures proviennent de la demande de la personne ou de sa famille, d'un établissement spécialisé ou du secteur psychiatrique. Chaque demande doit être validée par une notification CDAPH..


5- Les étapes :

L'admission


Principe d’admission


Les étapes :
1. Une première rencontre est organisée avec le candidat, en présence de la psychologue, du Directeur et éventuellement de toute personne accompagnatrice. Cet entretien vise à prendre quelques renseignements administratifs, retracer une partie du parcours, évaluer la demande, expliciter le fonctionnement et les missions des établissements. Une visite des locaux est alors proposée.
Le candidat a alors quelques jours de réflexion avant de faire part de son souhait d’effectuer 3 jours d’observations dans un atelier.

2. Suite à la demande du candidat, nous proposons rapidement 3 journées d’observation. Cette réactivité permet au candidat, aux partenaires, d’évaluer rapidement l’adéquation du projet et de se retourner vers d’autres orientations si besoin. C’est la raison pour laquelle il n’est pas demandé d’avoir l’orientation vers Ad’appro pour effectuer ces journées d’observation. Dans le cadre de l’entretien, la personne et sa famille apportent les précisions nécessaires à un projet de prise en charge. Ces journées d’observation vont donner au candidat la possibilité de rencontrer plusieurs membres de l'équipe et les autres usagers présents dans l'établissement. Il se familiarise ainsi avec le rythme de la journée qui lui sera proposé. Il éprouve ses capacités à se repérer au cours de ses déplacements de son domicile à l'établissement. Un temps de réflexion est laissé au candidat avant de se prononcer. Il doit nous faire part d’une manière ou une autre, de son souhait d’intégrer l’établissement.

3. A l’issue de ces 3 journées d’observation et afin que la commission d’admission puisse statuer, l’usager, sa famille, ou ses accompagnants doivent faire parvenir des éléments de dossier permettant d’avoir des informations complémentaires (rapports éducatifs, synthèses, rapport psychologique, parcours, ). Décision de la commission : 3 hypothèses :

a. Accord de la commission : nous en informons l’intéressé en lui indiquant les pièces à fournir pour l’admission. Une fois ces pièces complètes, le candidat est placé sur liste d’attente et prévenu dès qu’une place se libère. Dans l’attente de l’admission un rendez vous est proposé par une psychologue à la famille.

b. Refus de la commission : il se doit d’être justifié et explicité à l’intéressé qui peut répondre ou contester cette décision qui est révocable et peut être complétée par d’autres observations ou rencontres.

c. Temps supplémentaire d’observation
• A la demande de l’usager : car il souhaite essayer d’autres ateliers ou se conforter dans ses choix.
• A la demande de l’établissement qui s’interroge sur les capacités de l’établissement à pouvoir apporter un accompagnement adapté malgré une indication valide ou besoin d’un temps plus long d’observation.

Autres modes d’admission : l’expérience nous a montré que le mode habituel d’admission proposé n’est pas toujours adapté à certains usagers et à certains partenaires. La mise en place de stages d’évaluation (pouvant être renouvelés) demandée par des partenaires, peut être l’occasion pour un jeune de se convaincre de l’utilité d’un passage par Ad’appro, de s’habituer au statut du handicap. Auquel cas par la suite il devra confirmer son souhait d’intégrer l’établissement en repassant par la procédure classique. Il rencontrera alors la psychologue et le Directeur suivant la procédure habituelle.
Une fois l’admission acceptée, certains usagers nécessitent que l’on mette en place des temps de stage de pré admission afin que le projet s’incarne, car le délai d’attente avant admission est parfois trop déstabilisant pour eux.


Fin d’accompagnement

? Une commission d’orientation a été mise en place en 2009. Elle est composée de la psychologue, de l’éducateur référent, de celui du SAVS, du Directeur. L’usager y participe. Une personne ressource peut y être invitée. L’avis des parents et éventuellement du mandataire est sollicité Des éléments externes d’appréciation sont rassemblés. Cette commission se réunit six mois avant l’échéance des trois ans. A partir des éléments rassemblés la commission se prononce sur l’orientation. En cas de demande de renouvellement elle propose des actions précises et un temps déterminé. La durée de PC ne pourra excéder 5 ans.

Les démarches administratives


Les documents obligatoires :

• Notification « Placement » ou « Ad’appro » de la MDPH et notification SAVS par la MDPH
• Récépissé de dépôt de demande d’aide sociale
• Notification « AAH » de la MDPH
• Attestation d’assurance responsabilité civile à adresser tous les ans
• Si adulte protégé, une photocopie de la décision du tribunal
• Fiche administrative remplie
• Copie éventuelle de la carte d’invalidité
• Photocopie carte d’identité
• Fiche médicale autorisant les activités à Ad’appro, y compris sportives et les camps ou transferts (toute réserve autour de ces activités doit être l’objet d’un certificat médical indiquant la nature de la contre indication)

 

LES MODULES

MODULE SPORT

Le principe des modules intégrés à l’emploi du temps de chaque usager existe depuis 1995 (deux demi journées par semaine le mardi après-midi et vendredi matin). Le bilan de ces modules fait apparaître l’importance qu’ils revêtent pour l’usager, qui trouve là, d’autres moyens, d’autres outils pour s’exprimer, acquérir de nouvelles compétences, de nouvelles expériences. Néanmoins depuis la dernière réactualisation beaucoup des modules proposés le mardi n’ont pu avoir lieu, soumis aux aléas des absences éducatives, des projets institutionnels, des préparations des manifestations. Seul le module sport du vendredi a gardé toute sa pertinence. C’est la raison pour laquelle les modules du mardi ont été arrêtés. Ce temps sert désormais aux mises en place des ateliers habiletés sociales, de sorties culturelles et se fait par groupe d’ atelier.
Pour le module sport il s’agit d’apprendre à déplacer son corps (apprendre à courir, à marcher, à sauter, etc...), à respecter les règles du jeu (individuel ou collectif).
L’animation d’un sport en équipe apporte une autre dynamique au groupe permettant d’augmenter la solidarité, le dépassement de soi-même, la reconnaissance et l’intégration de chacun dans un groupe.
Types de sport : basket, relais...
Le module sport est aussi une sensibilisation à l’inscription dans des clubs sportifs, adaptés ou pas. Il trouve sa continuité dans des projets comme « Randonnée en Corse » ou le camp «Jeux para olympique de Londres 2012 ».


MODULE Sexualité
Il s’agit de sensibiliser les usagers à tous les aspects de la vie affective et sexuelle : les droits, l’anatomie, le plaisir/désir, les normes, les risques ; l’objectif principal est d’informer la personne, lui donner les outils de compréhension (informations auprès d’organismes spécialisés, recherches de documents livres ou vidéo) et d’aider à l’expression par l’animation de groupe de parole par du personnel formé.
Ce module autour du thème de la sexualité a été mis en place en 2009 mais n’a pu se poursuivre faute de moyens. Le thème de la sexualité reste plus que jamais une préoccupation dans nos actions qui se traduit par l’organisation de thèmes de discussion avec les familles, en équipe et le souci de trouver un mode de financement pérenne. Cette pérennité prend la forme d’une intervention du planning familial à raison de 3 interventions d’une heure trente dans une année pour un groupe de 10 jeunes. Ceci afin que dans le temps de prise en charge de 3 ans chaque jeune puisse en bénéficier. Un partenariat est mis en place afin de favoriser aussi des rencontres plus individuelles suivant les besoins. Une formation spécifique de l’ensemble de l’équipe est en cours.


Les REPAS :
Ce temps institutionnel est l'occasion pour chacun de rompre avec le rythme des ateliers. Les usagers se retrouvent par table de six à partir de 12H15. Les sous-groupes sont constitués généralement spontanément ou parfois sous organisation éducative. Les éducateurs sont de service à une table différente et sont attentifs au bon déroulement de ce temps collectif. Ce choix d'organisation permet aux usagers de gérer entre eux ce moment-là en se référant à un planning de services. Par roulement, ils ont la responsabilité de servir ou de desservir la table qu'ils occupent.
C'est l'occasion pour l'équipe éducative d’évaluer le comportement relationnel des usagers. L'intervention éducative se justifie quand il y a demande de la part de l'usager ou pour rappeler le cadre institutionnel. Le temps de détente qui existe peu avant la reprise des ateliers permet des rencontres informelles entre les usagers et entre les usagers et l'équipe éducative présente.

LES CAMPS
Dès la création de l’établissement AD’APPRO, des camps ont été organisés par l’établissement. Trois camps d’une durée de cinq jours chacun ont lieu au cours de chaque année civile. Chaque camp est organisé autour d’un thème, avec 8 usagers et au moins 2 accompagnants spécialisés. Des bilans ont été faits tant par rapport à l’observation des usagers et des groupes que vis à vis de l’organisation qui nous permettent d’affirmer la pertinence de ces camps
L’équipe a élaboré un “code de gestion des camps” joint au Livret d’accueil, qui permet actuellement de s’y référer. Ce code a été validé par le Conseil de la vie sociale.
Le camp est un outil concret d’observation de l’usager en situation de vie quotidienne (soirée, nuit, lever,…).
Il permet par ailleurs un changement d'environnement pour l’usager et favorise une séparation momentanée d'avec le milieu familial. Il peut révéler un épanouissement de leurs capacités d'autonomie pour les uns, ou une grande souffrance d'être "déracinés" de leur milieu familier pour les autres. Cette autre connaissance de la personne handicapée, en situation de vie quotidienne, permet un accompagnement éducatif, dynamisant pour les plus autonomes, et apaisant pour les autres, pour lesquels un aménagement de la durée et des conditions de déroulement est possible.

Intervention de la psychologue

Intervention psychologique
Dans le cadre socio-éducatif et professionnel, l'intervention psychologique s'effectue à chaque moment du parcours des usagers, depuis l'admission, jusqu'à la réorientation en passant par tous les volets de la prise en charge.

A L’ADMISSION
En collaboration avec le directeur, la psychologue procède à l'étude des candidatures adressées à l'AD'APPRO , par les familles, les institutions, la CDAPH ou par les personnes elles-mêmes

- Lors du premier contact : elle explore dans les grandes lignes, la personnalité, le handicap et le parcours du candidat, afin d'apprécier sa demande et donner son avis sur la poursuite de la procédure d'admission.

- A l'issue des trois jours d'observation
La psychologue reçoit individuellement le demandeur en entretien, afin qu'il s'exprime sur ses impressions, ses premiers contacts avec les usagers les éducateurs, les activités, etc.
Elle tente d'apprécier les motivations, les difficultés, les besoins, afin de s'assurer, autant que faire ce peut, que la demande de la personne relève bien de la mission d'AD'APPRO.

- Lors de la synthèse d'admission
Toutes les observations recueillies par la psychologue vont faire l'objet d'une mise en commun avec le Directeur et l'éducateur accueillant.
Dans le temps d’admissibilité, la rencontre avec la famille (notamment : les parents, quelque soit la situation conjugale) fait partie intégrante du processus d’admission.

AVANT LE CONTRAT D'AIDE
L’entretien individuel avec la psychologue, avant l'élaboration du contrat d'aide, a pour objectif d'aider l'usager à mieux se situer dans ses demandes, d'apprécier ses réelles motivations, de réfléchir sur les besoins prioritaires, d'élargir la réflexion à tous les secteurs de sa vie (sociale, professionnelle, familiale, relationnelle, culturelle -sport, loisir- etc … ), et dans ses aspects plus intimes (relations amoureuses, sexuelles ) et de tracer avec lui les premières pistes de travail, qu'il pourra ultérieurement exprimer lors de son contrat d'aide. Il vise aussi à apporter des éléments à l’éducateur et au directeur en vue de la contractualisation de ce contrat d’aide.

AU NIVEAU DU TRAVAIL EDUCATIF

- Dans le cadre des réunions
La psychologue participe à toutes les réunions (coordination atelier, SAVS, synthèse, institutionnelle, équipe). C'est l'occasion de recueillir les informations concernant la mise en œuvre du contrat d'aide, d'apporter son éclairage sur telle ou telle situation, d'interroger l'éducatif ou le dispositif mis en place.

- Dans le cadre des entretiens individuels ponctuels de soutien psychologique
Outre les observations recueillies en réunion, - voire individuellement auprès d'un éducateur référent- l'entretien individuel vient interroger chez l'usager, la manière dont il vit la mise en œuvre du projet élaboré avec lui… Il est alors possible de mesurer les écarts ou le bon ajustement de ses demandes, à ses réalisations, de repérer ce qui les favorise ou les empêche, et de redéfinir de nouvelles pistes de travail en réajustant les objectifs.
Il est possible également de proposer à l’usager des entretiens accompagné de l’éducateur référent et/ou de toute autre personne parmi ses pairs, selon la nature de la demande.
Selon les besoins et les priorités, ces entretiens peuvent être ponctuels ou parfois plus réguliers, sur une période déterminée, afin de travailler ensemble tel ou tel aspect de ce qui fait problème, dans la bonne marche de son évolution.
Il peut arriver au psychologue d’utiliser des outils spécifiques (tests, échelles etc.) afin de clarifier le niveau cognitif ou la structure de personnalité, cela en vue d’une meilleure compréhension du fonctionnement psychologique et donc de réponses les mieux adaptées.
S’il s’avère nécessaire de procéder à des investigations plus poussées, il appartient au psychologue d’adresser la personne vers un service dont c’est précisément la mission.

- Dans le cadre des rencontres avec les personnes gravitant autour de l'usager

- Rencontres avec les familles
Individuelles ou pluridisciplinaires selon les sujets à aborder, les demandes peuvent émerger de l’institution, des familles ou de la psychologue elle-même, afin d'assurer le suivi, la bonne compréhension du sens des actions, et de mieux garantir ainsi une collaboration cohérente.
Ces rencontres peuvent être également un soutien, un accompagnement dans les passages difficiles mais ne peuvent en aucun cas, venir à la place d'un travail plus personnel, parfois conseillé aux familles si en apparaît la nécessité.

- Liens avec les intervenants extérieurs
Certains jeunes bénéficient de prises en charge à l'extérieur telles que l'orthophonie, la psychomotricité, la psychothérapie, etc…La psychologue peut être amenée parfois à se mettre en relation avec ces intervenants pour échanger les observations. Elle peut également poser des indications pour tel ou tel type de suivi extérieur spécifique.


MISSION DE MISE EN PERSPECTIVE DES ACTIONS

- Recherches théoriques
Outre l'éclairage "sur le terrain", il appartient à la psychologue d'étayer ses observations sur des références théoriques. Il s'agit de développer en équipe des repères théoriques qui peuvent resituer la problématique du jeune dans une grille de lecture pouvant faciliter la prise en charge
Ces éclairages théoriques peuvent également susciter des lectures et permettre aux éducateurs de mettre à distance ce qui se joue ou se rejoue dans la relation éducative selon la personnalité du jeune adulte et le type de son handicap..
Cela doit aussi permettre de différencier les réponses éducatives et de faire en sorte que ces réponses ne soient pas trop dépendantes de la personnalité de l'éducateur, de ses intérêts propres et de tout ce qui n'irait pas dans le sens des besoins du jeune.


- Travail de bilan et de rédaction
Comme les autres intervenants, la psychologue doit consigner par écrit les observations, l'analyse et la synthèse des éléments recueillis au cours des entretiens, des réunions ou toute autre rencontre amenant un éclairage sur le fonctionnement psychologique du jeune adulte.
L'écrit est un travail d'élaboration et un outil mis à la disposition de l'ensemble de l'équipe.
C’est également, une trace du travail effectué et de l’évolution constatée. Les écrits sont de plusieurs types:


- L'anamnèse
Pour aider un usager, il est important de connaître son histoire, son parcours, les évènements particuliers qui ont marqué sa vie, son évolution antérieure, etc.
Le travail de la psychologue consiste à réunir par écrit, à partir d'éléments de dossiers, ou d'entretiens divers (familles, équipes etc..) des éléments constitutifs de son histoire afin de mieux situer le jeune dans sa construction propre et répondre de façon éclairée, à ses besoins actuels
- Les rapports d'entretien
Ils sont utiles dans un moment particulier de la rencontre, comme la prévision d'un contrat d'aide ou encore le constat d'un problème passager chez l'usager ou d'interrogations demandant des éclaircissements ponctuels ou spécifiques.

- Les rapports psychologiques
A raison d'au moins un par an, les rapports psychologiques retracent le profil psychologique de l'usager, les caractéristiques de son handicap, mettent en évidence les potentialités, les propositions d'axes de travail et le pronostic évolutif.


AU MOMENT DE LA REORIENTATION


- Rencontre avec l'usager et /ou sa famille
Au terme des trois ans, une rencontre individuelle avec l'usager ou pluridisciplinaire avec la famille, l'éducateur référent et le directeur, vise à faire le point sur la prise en charge et le type d'orientation proposée, les écarts éventuels entre la demande d'origine du jeune ou de sa famille et le parcours effectué.
Ce peut être un passage plus ou moins délicat, qui peut renvoyer aux difficultés de séparation, parfois au renoncement ou la désillusion (par exemple si la demande n'était pas en adéquation avec les capacités effectives de l'usager). Un soutien psychologique peut aider à clarifier certain positionnement.

- Transmission des éléments de dossier
Anamnèse et rapports psychologiques sont joints, sous pli confidentiel adressé spécifiquement au psychologue, à la demande de candidature dans la future structure d'accueil avec d'éventuelles indications d'ordre psychologique, familial, psychoaffectif, social ou professionnel, afin d'assurer la continuité de la prise en charge et la cohérence des actions.

En résumé, l'intervention psychologique prend la forme d'une médiation entre l'usager et son environnement.
Il faut préciser que rien dans ces interventions n'est définitivement fixé.
En effet, il est important de réinterroger les outils de travail et leur pertinence en fonction des besoins auxquels la psychologue est amenée à répondre, l'objectif de l'action psychologique étant de favoriser l'émergence de changements.