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Présentation des objectifs et moyens communs aux ateliers.

La prise en charge à AD’APPRO reste organisée à partir de quatre ateliers éducatifs et techniques qui ont pour fonction respective d'élaborer avec chaque usager un projet individuel, dans le cadre d'un groupe. L’objectif principal d’Ad’appro (Ateliers D’Activités Pré PROfessionnelles) est d’aider à l’intégration sociale de la personne et notamment par l’insertion professionnelle (Depuis 1989 plus de 70% des usagers sortent d’Ad’appro avec une reconnaissance travailleur handicapé (RQTH) et intègrent les ESAT ou le Milieu ordinaire). L’organisation de l’établissement est axée sur ce projet d’insertion professionnelle même si d’autres axes d’acquisitions d’autonomies sociales, d’orientation vers des Centre d’activités de jour (COJ) ou des foyers occupationnels (FO) font partis des objectifs travaillés. L’accompagnement s’organise autour du principe de la référence éducative. Ce principe désigne un éducateur qui est chargé de l'accompagnement de l'usager tout au long de sa prise en charge, de son admission à son orientation. Ici, la référence éducative indique à chaque éducateur qu'il doit être l'interlocuteur privilégié de l'usager. Elle définit le champ d'intervention globale en considérant l'usager dans l'environnement de ses préoccupations en recomposant l'unité de la personne à travers une intervention pluridimensionnelle (éducateur référent, établissement, famille, quartier, logement, vie de loisirs,...). Cette relation attentive et individuelle tente de repérer les besoins de l'usager en élaborant conjointement un projet personnalisé. La nomination d’un suppléant est organisée pour apporter des réponses éducatives différenciées et garantir la continuité du projet individualisé en cas d’absence du référent
Comme l'ont écrit J.René LOUBAT et Michel SAUVETRE , psychosociologues, "le projet personnalisé est la manifestation concrète des compétences humaines et méthodologiques d'un établissement à appréhender la situation d'un usager, à mobiliser des dispositifs de promotion de cet usager, ainsi qu'à les évaluer." Ce principe a été mis en place dès les débuts de fonctionnement de l’établissement AD’APPRO et nous a confirmé depuis son efficacité.
La référence éducative est un principe organisateur qui cherche à unifier la prise en compte globale de l'usager. Cependant, pour que le projet individuel soit fondé, il doit être explicite pour les personnes qui participent à son élaboration et pour celles qui le garantissent. Le projet est devenu contrat. La contractualisation d'un projet a des effets de socialisation. Ce contrat reste un outil qui n’est pas confondu avec le contrat de séjour donné lors de l’admission.
Dans ce cadre, il s'agit de l'engagement de l'usager, de celui de l'éducateur référent, de l’établissement. Il s'agit également de l'engagement de la direction qui vient approuver ou corriger la finalité du projet individuel et le choix des moyens pour tenter d'y parvenir et ce dans le cadre du projet d’établissement.


Ce projet personnalisé est appelé contrat d’aide et vient formaliser cet engagement tripartite (usager, éducateur et direction) mettant en rapport l'usager et les professionnels, au service du projet individuel de la personne en situation de handicap en tenant compte de l'existant et de l'évaluation des besoins. Ce contrat offre un moyen de repérer l'atteinte des objectifs fixés à court ou moyen terme, et conduit à une réflexion sur les écarts s'il y en a. Le contrat comprend deux parties en sus du rappel de l’emploi du temps. La première indique l’avis de l’usager, puis le nôtre, sur sa prise en charge, ses capacités, ses réalisations.. La deuxième partie est consacrée aux souhaits de l’usager et élabore les projets à mettre en place dans le domaine de la formation pré professionnelle et dans la vie sociale. Un espace est utilisable par la famille lorsqu'elle souhaite interroger les éléments du contrat. Celui-ci est un outil interne. Cependant, certains éléments du contrat qui nécessiteraient la collaboration de la famille doivent être portés à leur connaissance par l’usager. Le contrat d’aide est envoyé au mandataire.
Pour effectuer ses accompagnements aux activités pré professionnelles, chaque atelier utilise des outils différents. N’étant pas soumis à des exigences de productions, de délais, le temps est donné à chacun de progresser en fonction de son rythme et sans pression. Les ateliers n’apprennent pas non plus des techniques spécifiques. Ils travaillent sur les capacités de l’usager à s’astreindre à des horaires, à des organisations avec leurs règlements, à respecter l’encadrement, ses pairs, les consignes de sécurité, à demander de l’aide, à s’auto évaluer.
La participation individuelle de l'usager et sa citoyenneté sont encouragées à travers la participation collective à la vie de l'établissement

- Le Conseil de la Vie sociale se réunit 3 fois par an Il associe les représentants des usagers, ceux des familles, de l’équipe, des représentants de l’Association, de la Mairie, à la gestion collective de l'établissement. Cette instance consultative met à jour des besoins collectifs et amène une réflexion collective sur les réponses institutionnelles, leur adéquation ou leur éloignement par rapport aux besoins des usagers. Les comptes rendus sont à la disposition des familles et des usagers dans des classeurs dédiés et consultables dans la salle de réunion.

- l’Association des usagers (Ad’approjets) va également dans le sens de la participation collective. Cette association des usagers d’Ad’appro a pour but de les aider à la mise en oeuvre de projets concernant leur vie sociale. L’aménagement par eux d’un espace associatif intra-muros, la gestion des cotisations, l’organisation de journées portes ouvertes vitalisent leur action collective et donnent du sens à leur engagement.
Les ateliers ont les objectifs et moyens suivants en commun :


Objectifs


L’accès et la participation à un travail « productif », dans le sens d’un travail qui a un sens, contribuent à ce qu’une personne se reconnaisse et tente d’exister en tant qu’individu, en tant que sujet, selon un principe d’individualisation et d’identité. Dans le but de faire accéder la majorité des usagers à une insertion sociale et professionnelle en milieu protégé de type ESAT (Etablissement et Service d’Accompagnement au Travail), ou bien en milieu de travail ordinaire, mais aussi pour ceux dont le travail ne sera pas un objectif, les ateliers favorisent :

1. Le préapprentissage
La population accueillie n’ayant pas la plupart du temps les pré requis nécessaires pour accéder à un apprentissage de type C.A.P., on parlera ici d’un préapprentissage. C’est dans la fonction d’encadrement de la personne, que la notion d’apprentissage prend toute sa dimension et sa définition. L’éducateur est le référent qui transmet, sécurise et canalise. C’est dans cet espace de temps que va s’établir le dialogue, les conflits à gérer. Il faut :
• Pouvoir évaluer les acquis
• Les capacités
• Le comportement
Selon les personnes : leur histoire, leur personnalité, leur handicap, leurs capacités et leur degré d’autonomie sont des éléments à prendre en considération lors des apprentissages.

Une approche individualisée d’apprentissage :
Chaque Sujet a des possibilités de préapprentissage qui lui sont propres, des capacités et des perceptions différentes. Pour cela, l’approche doit être individualisée. La prise en charge de huit usagers (4 dans l’atelier Polyvalent) le permet. Lorsqu’il s’agit de faire passer des savoirs et des savoir-faire, il s’avère nécessaire d’adapter la méthode qui permettra à chacun d’acquérir de nouvelles données.
Pour ce faire, des supports d’apprentissages variés deviennent très utiles (supports visuels et tactiles).
Adapter des méthodes en fonction de chaque usager demande de mieux connaître celui-ci dans différents domaines :
• Sensori-moteur (les capacités perceptives de l’apprenant)
• Cognitif (de quelles connaissances l’apprenant dispose t-il déjà ?)
• Affectif (quels intérêts, quelles passions, quelles curiosités, l’apprenant manifeste t-il ?).

2. La socialisation


La socialisation consiste à faire acquérir les divers codes sociaux pour permettre aquotidienne de l’atelier. On peut distinguer :


a) Les habitudes de vie : la ponctualité, la mise au travail, le respect des nux bénéficiaires de participer aux relations sociales avec les meilleurs atouts.
La socialisation passe par différents éléments qui interviennent dans la vie ormes et des règles (hygiène et sécurité)


b) Le respect des autres, le respect de l’encadrant


c) La communication : la communication fonctionnelle (demandes, discussions, échanges), la participation aux réunions, la participation aux différentes sorties à l’extérieur achat du matériel et des matériaux, visites d’usines ou d’ESAT (une visite semestrielle en groupe)., expositions diverses, etc....


L’apprentissage de la socialisation est un objectif important dans la mesure où la mission principale vise à l’insertion socioprofessionnelle. L’insertion passe par le biais d’une intégration réussie dans un groupe de travail, qu’il soit question d’ESAT ou bien d’entreprises en milieu ordinaire. Ces établissements ont non seulement des exigences vis à vis des “savoirs” et des “savoir faire” des personnes qu’ils accueillent mais aussi des exigences qui sont en rapport avec le “savoir être”.
Pour certains usagers, il s’agit de renforcer une socialisation déjà acquise dans le passé, pour d’autres un apprentissage des différents aspects de la socialisation est à réaliser.

 

3. L’autonomie sociale

Développer les autonomies personnelles
Développer l’autonomie des individus revient à développer leur capacité à exercer une certaine maîtrise de leur environnement. « Dans un fonctionnement normal, l’accès à l’autonomie passe par la capacité à intégrer des espaces émotionnels et des mouvements corporels appartenant à autrui ». L’autonomie passe par l’apprentissage de :
- Déplacements, seul dans les transports en commun
- Achats dans les différents commerces du quartier : boulangerie, papeterie…
- Démarches administratives simples
- Travail seul lorsque la technique est maîtrisée…
Les ateliers sont attentifs aux acquisitions que peuvent faire les personnes en vue d’une meilleure autonomie et d’une indépendance dans leur travail. Ces acquisitions doivent passer par la confiance en soi, la revalorisation et l’estime de soi

L’autonomie sociale :
Elle peut être favorisée par des actions diverses telles que :
- Recherche de renseignements, informations C.I.J.A., clubs sportifs, auto école...C.DAPH, D.D.T.E., A.N.P.E.
- Inscriptions dans des institutions de remise à niveau (A.P.P.)
- Repérages des trajets de bus, transports, connaissance de la ville...
Ces actions se réalisent avec l’accompagnement de l’éducateur référent ou bien seul, selon le degré d’autonomie et les capacités de l’usager. Les activités proposées ont pour objectif d’amener chaque usager à une autonomie personnelle maximale, tant au niveau de sa vie privée que professionnelle. Les activités de l’atelier sont des supports nécessaires à l’observation, l’apprentissage et à l’évaluation des usagers, en vue de l’élaboration de leur projet individuel.


Il s’agit donc de travailler, entre autre, leurs capacités :
• A se déplacer.
• A s’exprimer et à communiquer de manière adaptée.
• A limiter les phénomènes d’angoisse suscités par les situations nouvelles et ainsi travailler les capacités d’adaptation.
• A acquérir des habitudes de travail.
• A maintenir les acquis.
L’objectif étant d’éveiller l’individu, de le rendre acteur de son avenir en l’aidant à affirmer sa personnalité et en faisant ses propres choix, mais aussi de le rendre le plus autonome possible en fonction de ses capacités d’adaptation à la vie sociale et professionnelle.


Moyens

L’accueil du nouvel usager


Suite aux 3 journées d’observation suivies de l’admission d’un nouvel usager, un « tuteur volontaire » faisant partie de l’atelier se charge d’accompagner le nouveau venu en lui précisant :
• Le lieu du vestiaire
• Du casier de rangement
• Des toilettes
• Les horaires de travail et temps de pause
De plus, lors de la réunion du lundi matin, les présentations de l’ensemble des personnes de l’atelier ont lieues (usagers et éducateur)
Tout ceci concourt à l’acceptation et à la reconnaissance du nouvel arrivant.

Se donner du temps
La nécessité pour les usagers, de s’accorder du temps est à chaque fois mis en avant, qu’il s’agisse du temps d’adaptation au fonctionnement de l’établissement, à l’équipe encadrante ou aux autres usagers. Un temps d’accueil doit être privilégié et adapté afin que la personne se sente accueillie mais aussi que les autres la repèrent. Chaque nouvelle activité nécessite un temps d’apprentissage, les consignes doivent être simples et données de manière claire. L’intégration des règles (horaires, sécurité, hygiène…) s’acquièrent sur du long terme. La fatigabilité ou l’incapacité à se concentrer sur un long temps peut nécessiter un aménagement du temps de travail (pause, horaire, durée journalière…)

Le soutien éducatif:
La présence de l’éducateur est impérative ; la stimulation, l’encouragement verbal, les conseils, l’explication des consignes, la démonstration de gestes professionnels, des positions de travail, l’adaptation du matériel et des méthodes sont indispensables.

L’activité est un support
Elle doit aussi remplir d’autres fonctions:
- Moyen d’observation :
- Moyen d’apprentissage
- Moyen de socialisation

Les stages
Les stages en entreprises du milieu ordinaire ou en E.S.A.T. participent à la socialisation, l’évaluation et la préformation. Les stages participent à un travail de reconnaissance des usagers dans la société, mais aussi au sein de leurs familles et dans l’enceinte de l’établissement vis-à-vis de l’équipe et des autres usagers. Ils stimulent les usagers en vue de leur insertion professionnelle. Ils y trouvent une ouverture sur d’autres techniques et fonctionnements, d’autres exigences. Outre l’aspect social qui tourne l’usager vers le monde du travail et sa réalité, le stage lui permet de prendre conscience de ses difficultés professionnelles, de ses manques, qu’il devra compenser par un travail plus spécifique en atelier à son retour. Le stage peut lui permettre par ailleurs de prendre conscience de ses potentialités et de ses capacités. Il peut être de surcroît un moyen de vérifier que l’usager est loin de la notion de travail et que c’est vers une autre direction qu’il faudra se tourner pour l’accompagner. Un rapport et une évaluation en fin de stage sont rédigés par l’employeur et l’éducateur.

Les stages ne se déroulent pas toujours en rapport avec l’atelier de référence mais s’appuient sur le désir et le projet individuel de l’usager. Ainsi il peut réaliser des stages très variés en milieu ordinaire (toilettage canin, en école maternelle, en bibliothèque, en supermarché, en coiffure…). En ESAT, le stages sont dirigés vers diverses activités : blanchisserie, propreté, conditionnement, espaces verts…
Ils apportent une idée du travail dans un E.S.A.T. ou dans une entreprise extérieure et stimulent les usagers en vue de leur insertion professionnelle. Les stagiaires y trouvent une ouverture sur d’autres techniques et fonctionnements. Un rapport et une évaluation en fin de stage sont rédigés par le responsable du terrain de stage et l’éducateur référent. Ce document, ajouté à leur dossier, peut être pris en considération lors d’une orientation en E.S.A.T. La difficulté majeure réside pour l’usager à être en mesure de gérer tous les aspects nécessaires à la mise en place d’un stage :


- Repérer le trajet de son terrain de stage
- Prendre ses repères dans ces nouveaux lieux
- Temps d’adaptation plus ou moins important
- Relation avec de nouvelles personnes


Tous ces éléments peuvent provoquer des angoisses qui viennent parasiter les capacités du stagiaire. L’évaluation des capacités techniques est alors faussée et ne reflète pas toujours les réelles potentialités de l’individu.
Les premiers stages peuvent être réalisés en interne. Ce qui signifie que l’usager, après avoir signé une convention de stage, va effectuer un stage sur un atelier de l’Ad’appro. Les objectifs de ce stage sont une mise en confiance du stagiaire et une mise au travail de manière plus protégée. Pour la mise en stage à l’extérieur de l’établissement, il faut que le stagiaire ait acquis suffisamment d’autonomie personnelle et professionnelle pour pouvoir réussir son stage. Ainsi la mise en stage va parfois nécessiter un travail préalable d’autonomie dans les transports par exemple. Le terrain de stage doit être particulièrement attentif aux grandes difficultés de ces usagers car un tel projet met la personne en situation nouvelle et doit favoriser la réassurance et atteindre une certaine revalorisation. Le lieu de stage nous permet aussi d’avoir une évaluation plus complète du point de vue de l’autonomie et des capacités de travail de l’usager.
Certains usagers, dans l’incapacité de travailler, seront orientés vers des structures de type « foyer occupationnel ». Afin de les y préparer, des stages peuvent être envisagés pour les familiariser avec ces lieux de vie.

La progression pédagogique
La progression pédagogique est directement liée aux objectifs d’apprentissage :
- Evaluer
- Sensibiliser et stimuler
- Former

Le soutien scolaire :
Permet pour ceux qui y ont accès de maintenir les acquis et pour d’autres de les développer. Cette activité amène les usagers qui le désirent à s’inscrire à une remise à niveau dans des structures extérieures telles que les Ateliers Pédagogiques Personnalisés en vue d’accéder à une formation qualifiante quand cela est possible

Le maintien des acquis scolaires.
Le but de l’activité n’est pas de faire de la scolarité telle que le conçoit le système scolaire traditionnel, mais plutôt de maintenir les bases apprises lors des années précédentes. Il a pour but d’aider l’usager à mieux se repérer dans le temps, l’espace … Les outils utilisés sont le plus variés possibles et surtout doivent être adaptés au niveau atteint par chaque usagers. Touts les supports peuvent donc être imaginés (livres de lecture, jeux éducatifs, programmes informatiques…)

Les habiletés sociales.

Pourquoi ce projet : de mettre en place des ateliers d’habiletés sociales ? Le constat

Les personnes suivies à l’Ad’appro éprouvent parfois ou souvent des difficultés à entrer en communication avec leur environnement de manière adaptée. Leur comportement n’est pas approprié à la situation. Il s’agit en fait d’une difficulté à comprendre, interpréter et intégrer les codes sociaux. La bonne distance à l’autre n’est pas facile à évaluer, ainsi cela peut aller du trop au pas assez de distance physique, il en est de même en ce qui concerne la distinction de ce qui est du domaine professionnel ou privé. Cela interfère sur leurs relations avec les personnes de leur entourage, provoquant de l’incompréhension et pouvant aller jusqu’au rejet de part et d’autre. Ces comportements ont une incidence négative sur leur vie quotidienne, et peuvent limiter leur possibilité de réussite lors de leur orientation. Proposer un atelier d’habiletés sociales permet aux usagers de mieux se faire comprendre et de mieux appréhender leur environnement.
Les comportements inadaptés des usagers leur porte préjudice dans la vie quotidienne, ce qui entrave la réalisation de leur projet.


Différentes causes sont à l’origine de ces difficultés :
• Pour raisons cognitives
• Pour raison de carences éducatives
• Pour raison d’absence d’exigence à leur égard
• Pour raison de non accès à la symbolisation

Il s’agit d’agir sur les comportements inadaptés que nous avons repérer dans le cadre des ateliers à l’Ad’appro des stages en entreprises, en ESAT, en foyers occupationnels, lors de sorties ou de situations rapportées par les familles.
Il faut apprendre aux usagers à communiquer leurs émotions et leurs besoins de façon compétente et adaptée afin d’être écoutés, compris dans une réalité sociale, familiale et professionnelle.

Pour qui ce projet
Tout usager éprouvant une difficulté relationnelle dans un domaine précis empêchant son intégration à un groupe, quel qu’il soit.

Quel est l’objectif de cet atelier
L’entraînement aux habiletés sociales est une intervention structurée qui vise à enseigner une méthode pour résoudre des situations problématiques qui surviennent dans la vie de tous les jours, à promouvoir le maintien des habiletés acquises et leur généralisation.
Les ateliers doivent aider à repérer ses émotions et celles des autres.
Les ateliers doivent apprendre à gérer les conséquences de ses émotions et avoir une lecture des comportements émotionnels
Ils doivent aussi aider à gérer les conséquences de ses actes.
Dans une perspective idéale, l’usager doit pouvoir énoncer sa problématique. Il doit la mettre en scène et la travailler au sein de l’atelier. Puis il faut favoriser la mise en situation réelle afin d’évaluer les écarts entre le comportement initial et l’instant présent.
Après la mise en situation, le groupe fait part de ses observations sans jugements, ainsi que de son ressenti sur la séance.
A chaque solution trouvée, il faut se demander si le but recherché est atteint.


Le fonctionnement de l’atelier vise à :
Recevoir l’information de manière adaptée, être conscient de ce qui se joue entre la personne et son interlocuteur.
Savoir traiter l’information reçue et être capable de choisir la réponse adaptée.
Emettre la réponse adaptée en utilisant un comportement adapté.


L’EVALUATION

Pratiquer une évaluation formatrice
L’évaluation formative intervient dans le cours de la prise en charge et permet de situer la progression de l’usager par rapport à un objectif donné.


Dans le cadre d’une évaluation formative, l’objectif est d’obtenir une double rétroaction :


1. Sur l’usager pour lui indiquer les étapes qu’il a franchies et les difficultés qu’il rencontre
2. Sur l’éducateur pour lui indiquer comment se déroule son programme pédagogique et quels sont les obstacles auxquels il se heurte.

Cette évaluation intervient au terme de chaque tâche d’apprentissage et a pour objet d’informer l’usager et l’éducateur du degré de maîtrise atteint et, de découvrir où et en quoi l’usager éprouve des difficultés d’apprentissage en vue de lui proposer ou de lui faire découvrir des stratégies qui lui permettent de progresser.